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La traction sur
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La CC 20.001 et
les CC 25.000


Les CC 25001 à 9 sont la reproduction en petite série de l'une des premières locomotives à courant monophasé 25000 V à fréquence industrielle mise en service en France, la CC 20001 ex CC 6051, Cette dernière était destinée à assurer la traction des trains sur la première ligne ainsi équipée en 1950 entre Aix-les-Bains et La Roche-sur-Foron sur l'Etoile de Savoie, La CC 6051 faisait appel à la technique la plus simple en matière de traction à courant monophasé 25 kV/50 Hz, l'utilisation des moteurs directs, Elle fut construite en Suisse par les usines SLM de Winterthur pour la partie mécanique et la firme Oerlikon pour la partie électrique Cette locomotive était étroitement dérivée de la série des Ae 6/6 des CFF.(*) Dès 1954, ce principe fut étendu aux premiers engins de l'artère Nord-Est, les BB 13000, qui furent mis en comparaison avec les BB 12000 à redresseurs, Parallèlement pour le trafic marchandises lourd, on expérimentait les locomotives à groupe tournant mono continu, les CC 14000 et les CC 14100 équipées de groupe mono triphasé, Les locomotives à redresseur à ignitrons puis à excitrons devaient rapidement démontrer leur supériorité, ce qui explique le déclin prématuré de ces locomotives savoyardes qui furent véritablement les pionnières en courant monophasé et également en matière de locomotive bi-courant.

(*) Jean-Pierre GIDE nous rapporte que la CC 6051/ CC 20001 n'émane pas de la Ae 6/6 des CFF, mais le contraire. En effet, les CFF prirent possession des deux prototypes (Ae 6/6 11401 et Ae 6/6 11402) en 1952 alors que la CC 20001 fut mise en service en 1950. Merci à J-P GIDE pour ces précisions.
LES 25000, REINES INCONTESTÉES DE L'ÉTOILE DE SAVOIE
La SLM CC 6051 fut rapidement épaulée dès 1951 par les deux locomotives Alsthom BB 8051 (qui deviendra la BB 20006) et CC 6052 (future 20002) Pour assurer des besoins grandissant après l'achèvement de l'électrification de la ligne Annemasse-St-Gervais, une série de 7 locomotives fut donc commandée dès 1953 et numérotée CC 25001 à 7 Construites par les Sociétés Batignolles-Châtillon à Nantes pour la partie mécaniques et Oerlikon pour la partie électrique, ces machines furent mises en service entre la fin décembre 1955 et la fin septembre 1956 Un deuxième marché notifié le 15 décembre 1955 porta la série à 9 unités grâce à la livraison des 25008 et 9 en juillet et octobre 1958 (le prix unitaire de ces dernières locomotives lors de la commande était de 57,255 millions de francs pour la partie mécanique et 97,495 millions de francs pour la partie électrique). Basée au dépôt d'Annemasse comme tout le matériel de l'Etoile de Savoie, la série des 25000 partageait l'exclusivité, avec les 20002 et 20005 de la traction des trains de toutes catégories entre Annemasse et St-Gervais et Aix-les-Bains et La Roche-sur-Foron. Ces locomotives effectuaient des parcours mensuels avoisinant au cours des premières années 10.000 km avec des pointes supérieures à 15000 km Lors des grands départs I'été et surtout l'hiver, des BB 12000 étaient détachées du réseau Est
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"La locomotive expérimentale "CC 9001" sur le tronçon expérimental La Roche-sur-Foron - Annecy où la SNCF a effectué ses essais de traction sur courant alternatif monophasé avant de décider la réalisation de l'électrification de Valenciennes - Thionville" (Science et Avenir n° 84 - Février 1954).
Contrairement à la légende, il s'agit ici de la CC 20001 (ex 6051) en gare de La Roche-sur-Foron. On distingue, sur le faisceau, en face de l'annexe traction (à droite) une vapeur (vraisemblablement une 141 F). Pour mémoire, voici, ci dessous, la BB 9002 (photographiée par F. Fénino au dépôt de Montrouge en octobre 1964), identique à la 9001 dont il est question dans la légende.
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La CC 20001
assurant le 8766 à La Roche sur Foron,
le 17 février 1980.
Photo Jean-Paul Lescat (lescatj-p@mail.azur.fr)
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Cabine de conduite de la CC 20 001.

(Photo Ph. Mirville - La Vie du Rail)
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La CC 25003
au train 3551/50
à Aix les Bains, le 24 juillet 1971.
Photo Jean-Paul Lescat (lescatj-p@mail.azur.fr)

LE DÉCLIN
Ces machines étaient d'un entretien assez onéreux en raison notamment de la fragilité des moteurs de traction (défrettage induit, inducteur à la masse, amorçage radiales) et du groupe convertisseur Arno. Aussi, fort de l'expérience acquise en matière de traction monophasée, la S.N.C.F. commanda de nouvelles locomotives bi-courant qui vinrent épauler les 25000 à partir de 1967. Les nouvelles venues, les BB 25150 basées au dépôt de Chambéry commencèrent à "écrémer' les trains les plus difficiles et les parcours mensuels de leurs aînées s'en ressentirent et plafonnèrent alors à 6 ou 8000 km L'avenir des 25000 se trouvait sévèrement compromis par la perspective de l'électrification prochaine de la ligne Longeray-Evian. En effet, cette dernière allait exiger de véritables locomotives bi-courant pour tracter les trains sur la section de ligne Bellegarde-Longeray longue de 5 km et en rampe de 4 à 9 mm/m; c'est d'ailleurs dans cette optique que les 25150 avaient été implantées en Savoie. Aussi, le 20 septembre 1972, la mise sous tension de la dernière branche de l'Etoile de Savoie marquait de façon irréversible le déclin des pionnières savoyardes et par voie de conséquence, la transformation du dépôt titulaire d'Annemasse en simple dépôt relais. Les 141 R éteintes, les dernières locomotives électriques de cet attachant dépôt savoyard prenaient le chemin du dépôt de Chambéry dès le 1er octobre 1972. Il s'agissait des CC 20001, CC 25001, CC 25003 à 9. En effet, la CC 25002 avait été mise en attente d'amortissement en janvier 1971 à la suite de graves avaries de caisse provoquées en juillet 1970, par un choc brutal avec une rame à l'arrêt au cours d'une manoeuvre de refoulement. Dès lors, les 25000 furent progressivement remplacées par les 25150 qui virent leur effectif doubler en 1971, et qui ne leur laissaient plus que quelques omnibus et les trains des dessertes marchandises. La dernière des 25000, la 8 fut retirée du service à la fin 1979 précédant de peu sa "grand-mère", la 20001. Celle-ci coule maintenant des jours paisibles dans l'atelier du dépôt de Clermont où elle attend sa restauration, afin de représenter au musée du Chemin de Fer de Mulhouse le début de l'épopée du monophasé. Ces machines au cours de leur existence assez brève, effectuèrent des parcours assez faibles pour des locomotives électriques, exception faite de la 20001. Leur conception rapidement dépassée et les limites restreintes de leur domaine expliquent ces performances modestes.
ANDRÉ RASSERIE